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Circuits courts : des casiers en complément d’une boutique à la ferme

Denis Legendre propose une gamme de produits dérivés transformés à l'extérieur de la ferme.

En Bretagne, Denis Legendre a investi dans des casiers accessibles 7 jours sur 7 de 7 h à 22 heures pour s’adapter à la flexibilité des clients.

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En circuits courts, l’astreinte d’une boutique à la ferme peut vite devenir un véritable casse-tête. À Domagné (Ille-et-Vilaine), Denis Legendre a installé 100 casiers dans un petit local ouvert 7 jours sur 7, de 7 heures à 22 heures pour vendre ses pommes et produits dérivés ainsi que des œufs, du miel et des petits fruits. L’arboriculteur souhaite offrir, sur une plage horaire plus large, ses produits « sans avoir de contraintes de présence humaine à des horaires imposées ». L’exploitation a l’avantage d’être située près d’une zone d’activité, « avant l’embauche et à la débauche il y a déjà du passage, à sept heures du matin, comme à 22 heures ».

L’arboriculteur dispose déjà d’une boutique à la ferme, ouverte chaque samedi d’été et d’autres débouchés en Amap et boutiques spécialisées. Mais les casiers à température ambiante relèvent d’une stratégie de diversification, tant des modes de commercialisation que des produits vendus, clé de la résilience en circuits courts, estime Denis Legendre.

Avec les casiers, l’achat du consommateur « prend moins de trois minutes » atteste l’arboriculteur. Il voit l’intérêt des clients pour ce mode d’achat, simple et rapide. Il suffit de rentrer le numéro du casier souhaité et de payer en sans contact par carte bancaire.

Renouvellement jusqu’à six fois par jour

Sans astreinte, les casiers nécessitent quand même une organisation bien rodée. Les casiers peuvent être renouvelés jusqu’à six fois par jour : « Le premier passage de la journée est vers 9 heures, puis un passage en matinée, un avant le repas, un après le repas, un dans l’après-midi et un le soir. »

Au milieu, près du terminal de paiement, sont privilégiés des casiers à forte valeur ajoutée avec des produits transformés, comme un casier « petit-déjeuner » avec du miel, un jus de pommes et une gelée de pommes. Sur les extrémités, moins attirantes, les œufs sont vendus par douzaines et les pommes en sachet de deux kilos. « À moi de réfléchir sur ce qu’on met en priorité et sur ce qui sera évidemment vendu et qu’on peut mettre en extrémité », glisse le chef d’exploitation.

À l’avenir, l’agriculteur espère valoriser l’élevage de bovins à viande de son exploitation dans deux locaux plus grands installés dans des villes proches où les casiers réfrigérés, accueillent déjà légumes, viande et produits laitiers d’autres producteurs.

Casiers partagés

Le pari, anticiper la demande du consommateur en proposant des casiers multiproductions comme des planches apéritives ou barbecue. « Aujourd’hui, le retour sur investissement est d’autant plus court que vous aurez une offre conséquente, adaptée à la population en ville. »

Pour les 100 casiers de la ferme installés en 2016, l’arboriculteur a investi 40 000 euros, « amortis sur cinq ans », grâce à un coup de pouce du conseil régional qui a financé 20 % au titre de la diversification des activités agricoles.

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